Récolter le sel dans un marais façonné par l'homme est une activité très ancienne. La fondation de Rome s'est faite en bas des collines, car, entre autres, il y avait possibilité de produire du sel marin ; on connaît aussi un « age du sel » comme il existe un age du fer ou du bronze...
Là où le terrain argileux est de qualité, les marais salants permettent aux sauniers de cultiver "l'or blanc". Ils ont été modelés par un savoir faire qui a passé de nombreuses frontières et qui se transmet depuis bien des générations.
Le marais fait suivre un chemin le plus long et le plus lent possible à l'eau de mer pour la concentrer environ 8 fois. Arrivée dans l'oeillet, l'eau à saturation, devenue "sirop salé", va permettre la cristallisation du sel au cours de la journée si le temps le permet. Les cristaux sont donc le fruit du travail du soleil, du vent, de l'argile ... et du saunier.
Deux récoltes sont faites tous les jours : celle du gros sel qui apparaît sur le fond argileux, et celle de la fleur de sel (très blanche car très pure), qui elle apparaît « à fleur d'eau » en fin d'après midi. La pellicule de fleur de sel est récoltée délicatement puis égouttée, séchée, et débarrassée de ses impuretés (petits insectes, graines...).
L'exploitation est située en zone Natura 2000, et je suis engagé dans les Mesures Agro Environnementales Climatiques. J'aurai grand plaisir à vous y accueillir pour vous parler du métier et vous montrer sa biodiversité.